Du 25 mars au 20 avril 2023

Auckland, big city reconnaissable parmi tant d’autres avec sa SkyTower qui domine les buildings et son imposant pont qui coupe la baie en deux, l’un des deux seuls axes routiers qui relient le Nord de l’île. Auckland, résolument tournée vers la mer avec ses marinas immenses et indénombrables, ses magasins dédiés à la voile où tous nos rêves de pièces nautiques deviennent réalité.

Notre cher Wave Dancer rejoint Auckland tel un vieux loup de mer à la jambe de bois. Toujours vaillant, mais un peu usé. En cinq ans, toute l’électronique de bord est à réviser ou remplacer. Depuis les orages des San Blas au Panama, nous n’avons plus d’anémomètre nous indiquant la direction du vent. Notre radar semble avoir aussi lâché au même moment. Notre radeau de survie doit être révisé depuis deux ans. Et dernièrement, c’est notre VHF pourtant changée en début de voyage, qui fait des caprices. Dominique visite tous les magasins de voile et spécialistes nautiques, des grandes chaines aux petits ateliers cachés chez l’habitant. Il saute d’un bus à l’autre dans toute la ville d’Auckland et ses larges environs. Entre deux courses, il monte en tête de mât pour démonter, tester, installer. En une quinzaine de jours au centre-ville, il réalise des miracles. Nous n’aurons plus besoin d’attraper des torticolis en lorgnant notre girouette en tête de mât lors du réglage de voile, notre anémomètre est à nouveau opérationnel. Nous avons décidé de jouer la carte de la sécurité en remplaçant notre VHF par une VHF-AIS. Cela permet aux autres bateaux de nous localiser plus facilement et d’avoir des informations sur notre cap et notre vitesse. Notre radar a un nouvel écran. Et j’en passe car tout cela est un peu technique. Tous ces nouveaux appareils communiquent entre eux et nous renvoient toutes leurs informations sur notre tablette de navigation. Découvrir toutes les possibilités de cette merveilleuse technologie nous occupera quelques soirées.

Entre deux sessions citadines et en attendant les pièces commandées, nous visitons quelques îles du golfe d’Auckland. A deux pas de cette grande ville, on rencontre des petits paradis sauvages pour randonner et des plages magnifiques pour les départs en kitesurf. Voilà encore une destination de Nouvelle-Zélande qui a beaucoup de charme.

 

Notre séjour en Nouvelle-Zélande touche à sa fin. Nous quittons ce pays avec un petit pincement au cœur. En cinq ans de voyage, c’est la première destination où tout l’équipage aurait eu envie de rester. Un climat tempéré, une qualité d’éducation exceptionnelle très à l’écoute des enfants, des paysages magnifiques et sauvages, un pays tourné vers le sport en extérieur avec de nombreux aménagements et, enfin, l’opportunité pour tous d’améliorer son anglais. Oui, vraiment ! Nous aurions souhaité nous y attarder, travailler et scolariser les enfants. Nous avons réalisé de nombreuses offres d’emploi dans l’enseignement pour moi, dans les ascenseurs pour Dominique. Malheureusement, ce pays demande des qualifications extrêmement élevées pour obtenir un visa de travail, qualifications que nous ne parvenons pas à remplir. Alors nous partons. Nous n’attendons plus qu’une belle fenêtre météo pour mettre cap sur la Nouvelle-Calédonie.