Du 12 au 24 janvier 2023

 

Cette île a tout pour plaire ! Une nature sauvage et préservée. Une abondance d’eau douce. Des sentiers de randonnée en tous sens. Des habitants peu nombreux mais soudés en une communauté bienveillante. Des sources d’eau chaude. Des campings et refuges accueillants. On y ajoute du soleil et une bande de potes et nous avons tous les ingrédients pour faire de cette étape de notre voyage un souvenir mémorable.

 

Nous ne sommes pas les seuls à avoir été séduits par l’endroit. Une équipe de Néozélandais a choisi, il y a plusieurs dizaines années, d’aménager toute une baie inhabitée pour les plaisanciers, Smokehouse Bay. Comme son nom l’indique, on y trouve des fumoirs à poisson. La pêche marche du tonnerre dans ces eaux plus froides et chaque famille de Néozélandais s’adonne à ce passe-temps assidûment. Pour nous aussi, la pêche est pleine de succès. Lors de notre traversée depuis Whangarei, nous pêchons deux magnifiques kingfish, 18 kg de poissons en tout. Ils ne seront pas fumés, mais distribuées entre tous les bateaux-copains et mis en conserve.  Si nous n’utilisons pas le fumoir, nous profitons par contre des autres installations : un four à pizza qui nous retrouve tous les midis les mains dans la farine, des bassins pour la lessive avec essoreuse à manivelles et des baignoires alimentées en eau chaude par un poële à bois. 

 

Mais le grand moment de notre séjour à Great Barrier reste notre virée camping de trois jours. Nous partons, équipés de gros sacs à dos, avec Karim et Yianis. Les trois autres membres de la tribu étaient peu motivés par le projet. Ils nous rejoindront néanmoins le lendemain pour la nuit en refuge. La première journée, tout frais, mes deux petits gars se montrent bien bavards et enthousiastes. Mais au bout des dix kilomètres de marche, nous sommes quand même tous bien heureux d’atteindre le camping. Un joli terrain d’herbe en bord de mer avec un couvert pour préparer son repas, des toilettes et quelques tables et bancs. Nous sommes les seuls occupants des lieux. Les enfants resplendissent de joie à monter la tente et préparer notre riz cantonnais sur le réchaud. Il n’y a qu’au moment de la vaisselle que leur bel enthousiasme se tarit et que je m’attelle à la tâche.

Le lendemain, alors que mes jeunes sont en pleine forme, je sens déjà mes mollets douloureux. On ne passe pas impunément de marins à randonneurs aguerris. L’étape de ce deuxième jour est un peu plus longue avec une belle grimpette au programme. Heureusement pour le moral des troupes, notre chemin nous mène à des sources chaudes à mi-parcours. Pause bienvenue pour Yianis qui avait perdu de sa motivation après s’être retrouvé les deux chaussures remplies d’eau lors de la traversée d’une rivière. En milieu d’après-midi, nous atteignons le refuge à 405 mètres d’altitude. Nous retrouvons tout le reste des « del Blanco » et deux autres familles qui sont montés par un autre versant.  La soirée est fort sympathique avec quelques parties de Loup Garou et un petit coup de rouge de Nouvelle-Zélande.

Enfin, le troisième jour,  c’est la redescente sur un chemin en grande partie aménagé avec passerelles et escaliers en bois, ponts suspendus pour enjamber les rivières. Nous faisons néanmoins un petit crochet par le sommet de l’île. Tout en bas, nos voiliers nous attendent sagement dans la baie. Nos trois Capitaines ont tous hâte de retrouver leur embarcation !

 

Notre fin de séjour à Great Barrier sera encore marquée par deux anniversaires dont celui de notre Louis adoré qui fête ses sept ans !

 

Un grand bisous à vous tous !